Le cadre, ainsi que les autres pièces de la partie cycle, a été sablé puis repeint en noir brillant.

La barre qui supporte les cale-pieds est une barre à section carrée qui traverse le cadre, elle était tordue dans tous les sens et difficile à enfiler.

Il a fallu la redresser, ce qui a mis en évidence que le repose-pied droit était tordu, il a fallu le redresser lui aussi (à la presse).

La plaque d’identification du cadre est en laiton, elle a été dérivetée délicatement avec un petit tournevis, décapée, puis repeinte avec de la peinture à maquettes (recouvrir de peinture noire au pinceau, laisser sécher et brosser délicatement sans appuyer avec de la paille de fer très fine pour faire ressortir les parties en relief) et finalement rivetée sur la colonne de direction avec les rivets d’origine.

Comme presque toutes les Terrot, la partie cycle de celle-ci est entièrement peinte en noir brillant.

Après démontage et nettoyage, l’ensemble a été sablé, j’ai apprêté et ensuite emmené le tout chez un carrossier pour peinture.

Certaines pièces dont la tôle est assez fine ont subi des déformations lors du sablage (chauffe du métal), il a fallu les redresser (ce genre de choses ne serait pas arrivée avec une Terrot antérieure à 1930 dont la tôle est plus épaisse…)

D’autres pièces (carters de chaînes primaire et secondaire) présentaient des bosses qui ont été redressées par le carrossier, entraînant un léger surcoût.

Nota : les deux demi guidons et les deux boîtes à outils présentent des cratères dus à la corrosion, qu’il a fallu reprendre.

Seules quelques pièces ont été thermolaquées, afin de les protéger davantage que ne ferait la peinture :

-         Armature de selle, cale-pieds, platines moteur/magnéto/dynamo, béquille avant.

 Les filets seront réalisés avec des filets autocollants de 1 mm, sur les carters de chaînes ; les filets des garde-boue sont peints (peinture à maquettes et adhésif prédécoupé). Les pièces ont été emmenées ensuite chez le carrossier pour vernis.

Pour les filets, il est important de noter les dimensions et leur position.

Il y a quelques années, le Club du Motocyclettiste (active association de collectionneurs) avait fait refabriquer de nombreuses pièces pour nos anciennes.

Des silencieux alu recoulés aux décalcomanies de réservoirs en passant par les caoutchoucs et autres pièces de tôlerie, on pouvait trouver aisément ce qui manquait le plus pour remettre d'origine une moto qui avait subi de nombreux bidouillages au fil des années.

Si le Club ne se cantonne plus qu'à des publications (toujours de qualité), les refabrications ont été reprises par d'autres personnes, et quelques professionnels se sont mis à leur tour dans ce créneau.

En fin de site, vous pourrez retrouver les plus connus, et dans la liste suivante, vous pourrez constater que leurs efforts ont permis de redonner à ma Terrot un teint de jeune fille malgré ses 70 ans passés.

Note : Les grippe genoux siglés Terrot sont refabriqués par un ami à partir de moules faits sur les restes des originaux ; depuis, ils sont refabriqués, mais je trouve leur aspect trop neuf (le lettrage est trop rectiligne, il n’y a pas de défauts…je préfère de loin ceux refaits par le copain).

Poignée de béquillage fixée sur le garde-boue arrière, fabrication artisanale.

La visserie de ces années est elle aussi spécifique, les vis de carrosserie sont des vis de 6 hexagonales à tête bombée, obtenues par usinage et les vis qui fixent les carters de distribution sont à tête ronde fendue.

Pour les vis hexagonales, faute de tour pour en usiner, l’astuce consiste à appliquer un point de soudure sur la tête d’une vis standard et limer cette soudure (à la main, je n’ai pas l'électricité dans mon garage...) jusqu’à obtenir la courbure voulue (autre solution utilisée, le métal synthétique qui donne le même résultat que la soudure).

Pour les vis fendues, il suffit de prendre des vis inox dont la tête est plate, limer l’arête, puis polir.

La plaque d’immatriculation arrière est une plaque lumineuse, les chiffres et lettres sont faits sur ordinateur à la bonne dimension, imprimés sur du papier et posé sous une feuille de celluloïd.

La plaque avant, refabrication, est peinte en noir avec lettres adhésives gris clair.

Les cuirs des boîtes à outils ont été refabriqués par un cordonnier, malheureusement, il me manque l'estampille Terrot et les serrures, si j'ai de la chance, je mettrai peut être la main dessus dans une bourse d'échanges...mais il me semble qu'il y a un artisan qui fait de très belles refabrications.

Le remontage ne pose pas de problèmes en règle générale, pour peu que l’on ait noté où vont les pièces sur la moto pour ceux qui en sont à leur première restauration.

Pour résumer, assembler le cadre avec la fourche et la partie arrière et sa béquille, ensuite monter le moteur dans le cadre, les garde boues, les roues assemblées, puis tout le reste, réservoir d ‘huile, tuyauterie, boîte de vitesses et commandes, manettes et leviers, câblages, etc…

Surtout, avant de serrer les vis, procéder à des montages à blanc, ce qui évite de tout redémonter quand on s‘aperçoit que telle pièce se monte avant celle que l’on vient de fixer.

A noter le tube de trop plein d’huile qui sort du carter moteur sous la pompe à huile, il passe à travers les platines arrière du moteur (celles qui portent la magnéto), il faut remonter ce tube dans les platines avant de fixer le moteur dans le cadre.